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Forza 5 XBOX ONE
Forza Motorsport 5 est un jeu de course orienté simulation sur Xbox One. Le joueur peut y parcourir 14 circuits allant de Yas Marina à Spa Francorchamps au volant de 200 voitures différentes. L'IA s'adapte sur le comportement de vrais joueurs tandis qu'un mode multijoueur en ligne ou en écran splitté complète le tableau
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Le moins que l'on puisse dire, c'est que le studio Turn 10 tient un rythme de sorties
impressionnant. Voilà en effet le cinquième épisode de la saga en huit ans. A titre
de comparaison, Gran Turismo sortira bientôt son sixième opus... en 15 ans ! Et ça
ne s'est pas fait au détriment de la qualité jusqu'ici, la saga Forza ayant progressivement
gagné du terrain sur son modèle et rival, à force d'idées ingénieuses et de travail
titanesque, avant de le dépasser dans le coeur même des fans. Le développement
de ce Forza 5 aurait ainsi débuté en parallèle de celui de Forza 4, histoire d'être
prêt pour le lancement de la Xbox One, ce qui a été le cas, certes... mais cette
fois, autant vous le dire clairement, on a ressenti cet empressement en découvrant le contenu final du jeu.
Les choses qui fâchent
Comme certains d'entre vous le savent déjà, Turn 10 ne nous a pas livré
dans cet épisode next-gen ce que les fans réclament à cors et à cris depuis
un bout de temps maintenant. Je veux bien sûr parler des courses de nuit
et sous la pluie, des arrêts aux stands... Ca grondait déjà pas mal à la sortie
de Forza 4, alors forcément cette absence va commencer sérieusement
à en agacer plus d'un. Lors d'un passage sur une nouvelle génération,
on est en droit d'attendre ce genre de grosses nouveautés. Mais l'empressement
dont je parlais plus haut se ressent d'autant plus dans le contenu du jeu.
En effet, de très nombreuses voitures et surtout de nombreux circuits sont
tout simplement passés à la trappe. Forza 5 n'en compte que 14 différents
(la plupart avec des tracés différents, comme d'habitude, ce qui fait monter
à un peu plus de 40 dérivés) là où Forza 4 en comptait 26. Notre Nürburgring
d'amour a sauté par exemple, ce qui me fait pleurer perso. Concernant
les 200 voitures incluses (500 dans Forza 4), j'avoue que je suis moins déçu.
On n'est pas là pour valider un Powerpoint bien fourni, et qui achète 500 voitures,
sérieusement ? Cette course au nombre de voitures a rendu les gens fous,
je crois ! Bref, dans tous les cas ça fait quand même pas mal de contenus
en moins, et ça fera certainement d'autant plus grincer les dents que des DLC
arrivent à grands pas, c'est une évidence... Et il sera franchement difficile
de résister à de nouveaux circuits. Moi je craque d'avance en tout cas.
So next-gen ?
Autre point important à clarifier : visuellement, le jeu a été "downgradé" par rapport
aux démos que nous avions pu découvrir avant la sortie du jeu, notamment à l'E3....
sur les environnements tout du moins, car les voitures, elles, sont toujours aussi
magnifiquement modélisées. Tout autour de vous donc il y a un peu moins de polygones
dans les bâtiments, un peu moins d'ombres portées, un peu moins d'effets... Ca reste très joli
rassurez-vous, mais un peu moins que ce à quoi on s'attendait depuis quelques mois.
De même, nous ne sommes pas encore totalement débarrassés de l'aliasing, qui se fait discret
mais qui est toujours présent. Pour le reste, évidemment, on ressent bien le passage à la next-gen.
Le jeu est beau, très beau parfois (notamment les circuits urbains avec de vrais éléments
dans le décor), et il y a eu un travail tout particulier sur les effets de lumière qui sont franchement
somptueux. Mention spéciale aux moments face au soleil couchant, qui vous éblouiront comme
jamais (on a envie de baisser le pare-soleil !) ou encore sur le reflet du tableau de bord
sur l'intérieur du pare-brise. Et puis bien sûr, comme le veut désormais la tradition Forza, nous sommes
bien à 60 images / seconde de manière constante, et cette fois avec une résolution de 1080p.
C'était la première condition des développeurs et ils ne sont évidemment pas revenus là-dessus.
Tout cela mis l'un dans l'autre, sans prendre une énormissime claque, on est clairement devant le plus beau
jeu de la catégorie. Punto basta.
Un bon virage, ça se déguste !
Mais le bonheur qui animera tout fan en jouant à Forza 5 n'est pas d'ordre graphique.
Côté gameplay, la saga ne dénigre évidemment pas ses fondamentaux et s'inscrit encore
une fois dans la continuité avec Forza 5. Sur les bonnes bases du quatrième opus, les développeurs
ont ainsi retravaillé la physique des pneus et des suspensions. La différence se fait sentir
subtilement et le contrôle des voitures m'a paru un peu plus ardu que dans
Forza 4 (je joue sans aucune aide mis à part le TCS). C'était déjà tellement bon à l'époque,
me direz-vous, qu'il n'y a pas forcément de grands bouleversements à attendre...
sauf que je retiendrai tout de même deux nouveautés qui apportent un vrai plus :
l'arrivée des "Drivatars" et surtout l'utilisation des gâchettes vibrantes de la manette Xbox One.
Les vibrations localisées sur les deux gâchettes (frein et accélérateur donc) sont en
effet un pur bonheur pour les sensations, mais pas seulement. Ce "gadget" n'est est pas un,
puisqu'il vous servira directement en termes de gameplay. Je m'explique... Comme dans toute
simulation qui se respecte, c'est votre faculté à bien freiner avant les virages et à bien réaccélérer
en sortie qui vous fera trouver le meilleur compromis vitesse/adhérence. Une pression trop
forte sur l'accélérateur et c'est le tête-à-queue assuré. Du coup, le fait d'avoir sous
l'index un indice immédiat sur le patinage de vos roues permet de jauger tout de suite,
de trouver la vitesse idéale en la "sentant" littéralement... Et c'est trop bien ! D'autant que
les gâchettes de cette manette sont vraiment excellentes, on gère avec elle les degrés de pression au millimètre.
Drivatar ou l'I.A. améliorée
Quant aux Drivatars, c'est encore une fois quelque chose qui s'apparente à un gadget
de prime abord, mais qui est bien plus que ça. Concrètement, vous ne concourrez plus
contre des IA basiques mais contre des "simulations" d'autres joueurs, qui s'inspirent donc
de leur style de conduite pour les reproduire. Ca donne une impression de "vie" supplémentaire,
ça permet de jouer contre ses amis sans qu'ils soient en ligne... et surtout ça perturbe pas mal
vos habitudes, par exemple celle de se caler sur les freinages de l'IA devant vous à l'approche
des virages, en les retardant un peu pour gagner quelques mètres... Ca fait tout drôle quand
on s'aperçoit que le Drivatar en question a justement pour habitude de retarder à mort
ses freinages, et qu'on finit du coup dans le décor ! Autre point intéressant : votre Drivatar
fait des courses pendant que vous ne jouez pas... et ce bon clone bosse dur pour vous ramener
de précieux crédits qui vous permettront d'acheter de nouvelles voitures ! "Merci pigeon", comme dirait l'autre.
Vous avez un peu de temps devant vous ?
Côté challenge, le mode Carrière s'annonce long... Très long ! Rien de surprenant
concernant la structure, puisque vous trouverez 8 compétitions triées par catégorie
("Compactes sportives", "Sport", "Grand Tourisme", "Exotique", "Classes", "Spécialisée",
"D'époque" et "En course") et comprenant chacune moult championnats de 8 à 16 épreuves. J'ai dit LONG. Comme dans tous les précédents Forza
, ce mode Carrière manque un peu de folie (ce n'est qu'une suite d'icônes à cliquer et de courses
à gagner, rien qui ne donne un peu plus de vie ou d'ambition à la chose). En revanche,
la différence avec les précédents jeux de la saga, c'est que l'argent virtuel (les "crédits")
n'y auront jamais eu autant de valeur. En clair, on ne vous offre plus aucune voiture après chaque
championnat, et les crédits de coulent pas à flots non plus, ce qui fait qu'on manque de sous
pour se payer telle ou telle super caisse qui nous servirait dans tel ou tel championnat.
Du coup, on réfléchit d'autant plus à chaque achat/amélioration, qu'on ne peut plus non plus revendre ses bolides !
Bref, on court un peu après le pognon, et ça rallonge logiquement le challenge...
Ce qui n'est pas un mal, c'est clair... mais on a surtout l'impression que ces changements
sont là pour pousser à l'achat ! Eh oui, car vous pourrez absolument tout acheter en argent
réel (packs de "jetons"), si jamais les "crédits" ingame venaient à manquer. Vous pouvez même
vous payer, moyennant quelques euros, des boosters d'XP de 30mn, 1h, etc. Ca aussi,
ça permet de progresser plus vite tout en vidant son compte en banque. Toujours
est-il que les warriorsdans mon genre se refuseront à débourser le moindre centime...
enfin en attendant le Nürburgring et autres circuits en DLC ! Que voulez-vous, on a tous nos petites faiblesses...
Le mode multijoueur en ligne représentera évidemment lui aussi un gouffre à temps
complet dans lequel vous adorerez tomber. Le jeu propose tout d'abord de très nombreux
et très variés challenges "tout faits", qui pourront varier selon les mois ou les semaines
(telle voiture de légende contre telle autre, etc.). Ca permet de regrouper les joueurs plus
facilement et de laisser la main à la machine concernant le lancement des parties.
On gagne en immédiateté, ce qui n'est pas un mal parfois ! Bien sûr, rien ne vous empêchera
pour autant de lancer une partie privée pour jouer avec vos amis, et dans ce cas avoir
accès à tous les réglages et tous les choix possibles et imaginables pour vous créer
des vraies parties "à la carte". Parfait. Et bien sûr le code réseau fonctionne à merveille,
on n'a rien relevé de dérangeant jusqu'à présent, si ce n'est qu'on ne trouve pas toujours 15
personnes pour remplir les sessions à ras-bord. Forcément, mais ça viendra avec le temps.